Les Lipides

Apports Nutritionnels Conseillés : 35-40 % de l’apport énergétique (AE)  total journalier
< 12 % en acides gras saturés
15 à 20 % de l’apport énergétique en acides gras mono-insaturés (acide oléique)

Pour les acides gras poly-insaturés dits acides gras essentiels:
4 % de l’AE pour l’acide linoléique
1 % de l’AE pour l’acide α-linoléique (ALA)
500 mg de DHA + EPA

 

Les lipides constituent, avec les protéines et les glucides, une des trois grandes familles de macronutriments, c’est-à-dire l’un des constituants des aliments qui contribuent à l’apport énergétique.

Les lipides jouent un rôle de stockage énergétique dans les tissus adipeux (triglycérides) et un rôle structural dans la membrane des cellules (phospholipides). Le cholestérol est aussi un lipide qui permet de synthétiser des hormones stéroïdiennes (œstrogènes, testostérones…). Cette famille contient aussi les vitamines liposolubles (A, D, E et K) qui ne peuvent pas être absorbées sans les graisses.

  Ils sont communément appelés « graisses » et se déclinent en 3 classes : acides gras saturés, mono-insaturés et poly-insaturés.

  • les acides gras saturés (AGS), qui ne possèdent aucune double liaison
  • les acides gras monoinsaturés (AGMI) qui possèdent une seule double liaison
  • les acides gras polyinsaturés (AGPI) qui possèdent plusieurs doubles liaisons.

On compte deux grandes familles d'acides gras essentiels que l’organisme est incapable de produire :

  • les acides gras polyinsaturés omégas 6 (ou AGPI n-6), dont le précurseur et le représentant majeur est l'acide linoléique (LA) indispensable. Son dérivé majoritaire est l’acide arachidonique, conditionnellement indispensable ;
  • les acides gras polyinsaturés omégas 3 (ou AGPI n-3) dont le précurseur indispensable est l'acide alpha-linolénique (ALA). A partir de cet acide gras peuvent être synthétisés les acides eicosapentaénoïque (EPA) et docosahexaénoïque (DHA). Cependant, le DHA, contrairement à l’EPA, ne peut être synthétisé en quantité suffisante pour répondre aux besoins de l’organisme, même en présence d’ALA. Le DHA est de ce fait considéré comme indispensable alors que l’EPA est considéré comme conditionnellement indispensable.

Le rapport entre les acides gras oméga-3 et oméga-6 est très important car un déséquilibre entre ces deux types d’acides gras peut être néfaste. Par exemple, les oméga-6 consommés en excès empêchent les oméga-3 d’exercer leur effet bénéfique au niveau cardiovasculaire.

Parmi les acides gras non essentiels, on trouve notamment l'acide oléique (acide gras monoinsaturé majoritaire dans notre alimentation) désigné comme étant un oméga 9.

Et d’autre part, et les acides gras saturés (AGS). Les acides gras saturés sont notamment constitués d'acides laurique, myristique et palmitique qui, en excès, sont athérogènes. D'autres AGS, notamment ceux à chaînes courtes et moyennes n'ont pas cet effet et pourraient même avoir des effets positifs sur la santé.

Bénéfices et sources

  • L’acide oléique joue un rôle dans la prévention des dyslipidémies et de l’athérosclérose, notamment en remplacement partiel des acides gras saturés de l’alimentation. Les huiles végétales les plus riches en acide oléique sont les huiles de noisette, d’olive, de colza et d’arachide.
  • Les acides gras omégas 3 sont nécessaires au développement et au fonctionnement de la rétine, du cerveau et du système nerveux. Les aliments les plus riches en oméga 3 sont issus de végétaux terrestres (la noix, l'huile de colza, de soja, de lin, le chanvre, le sésame) qui contiennent de l’ALA et d’animaux marins (les poissons gras comme le saumon, le thon, le maquereau, le hareng, la sardine et l'anchois, etc.) qui contiennent de l’EPA et du DHA.

 

Dans le domaine cardio-vasculaire, les données scientifiques montrent également que la consommation d'acides gras oméga 3 peut conduire à :

- une diminution de la pression artérielle chez les personnes présentant une hypertension artérielle

- une diminution de la quantité de triglycérides dans le sang, un type de lipides qui, en cas d'excès, contribue au développement de maladies du cœur ;

- chez les personnes présentant au préalable des pathologies cardiovasculaires, une réduction de la morbidité et de la mortalité cardiovasculaires.

 

Cependant, l’Anses rappelle que la prévention des maladies cardio-vasculaires repose surtout sur des mesures hygiéniques et diététiques, combinant une alimentation variée et équilibrée à la pratique d’une activité physique.

Par ailleurs, les données récentes montrent que l’EPA et du DHA jouent un rôle dans le fonctionnement cérébral chez le sujet adulte et au cours du vieillissement et suggèrent un effet positif sur le maintien de la santé mentale (dépression, démence dont maladie d’Alzheimer), bien que d’autres études doivent confirmer et préciser les effets de ces acides gras.

Enfin, l’EPA et le DHA sont également impliqués dans la prévention de la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA). En effet, le déficit en ces acides gras peut augmenter le risque de DMLA.

Le beurre contient 82% de lipides totaux répartis ainsi : 55,4% d’acides gras saturés, 21,6% d’acides gras monoinsaturés et 2,73% d’acides gras ployinsaturés.

Pour en savoir plus :
https://www.anses.fr/fr/content/les-lipides https://www.anses.fr/fr/content/les-acides-gras-om%C3%A9ga-3 https://www.cerin.org/rapports/references-nutritionnelles-proteines-lipides-glucides-fibres-adultes-personnes-agees/